BOTTER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Av. 1225 « chausser » (
Reclus de Molliens,
Charité, 133, 11 dans T.-L.), attest. isolée, repris en 1539 (
Est.); av. 1592
botté « prêt à partir » (Montaigne dans
Besch.); 1798
singe botté, avoir l'air d'un singe botté « être mal à l'aise »
(Ac.);
2. 1690 « faire ou fournir des bottes » (
Fur.); 1694 pronom. (
Ac. : [...] Un tel
se botte bien, ou
se botte mal, c'est à dire, Porte ordinairement des bottes bien faites ou mal faites); 1866 « (d'une botte) s'adapter, aller »
(Lar. 19e); d'où
3. 1856 fam. « convenir » (
Flaubert,
Correspondance, 4, 131 dans
Quem.);
4. 1690 pronom. « mettre, emporter de la boue à ses pieds » (
Fur.); 1868 mécan. (
C. Laurent,
La Liberté dans
Littré Suppl.);
5. 1867 pop. « donner un coup de pied » (
A. Delvau,
Dict. de la lang. verte); d'où dans le lang. sportif 1926 « donner un coup de pied dans un ballon » d'apr
Esn.; 1933, 20 juin (
L'Auto dans
A. O. Grubb,
French sports neologisms, 1937, p. 21).
Dér de
botte2* étymol. 1;
botter au sens 4 est prob. bien ant. à 1690, v.
cailleboter; pour le sens 5 on peut se demander s'il ne s'agit pas d'une survivance marginale et d'un reclassement néologique de l'anc. verbe
bouter* « jeter, lancer ».