BOTTE2, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Fin
xiies.
bote « chaussure montante souvent grossière » (
Aiol, éd. J. Normand et G. Raynaud, 1430); 1584
laisser les bottes « être tué » (
François d'Amboise,
Les Neapolitaines, I, 3 dans
Hug.); 1585 prov. exprimant un comportement d'ingratitude (
Cholières,
2eMatinée, p. 78 dans
Hug.); 1680 man.
aller à la bote (
Rich.); 1718 (
Ac. :
Il va à la botte [...] se dit d'Un homme qui est accoustumé à faire des responses picquantes); 1835 man.
serrer la botte (Ac.); 1690
à propos de bottes (
Fur.);
2. p. anal. 1680 vén.
bote (
Rich.);
3. p. méton. 1797 arg. « personne (de petite taille) » (
Lexique du Procès d'Orgères I − 64 − 183, v
o1), bien attesté en Suisse romande
(Pat. Suisse rom.).
Peut-être à rattacher à
bot1* (
Bl.-W.5;
Dauzat 1973), la
botte désignant surtout au Moy. Âge une chaussure épaisse et grossière; à rapprocher du poit.
bot « sabot » (
H. Beauchet-Filleau,
Essai sur le pat. poit. ou Petit Gloss., Niort-Melle, 1864, p. 35), v.
sabot.