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BONNETERIE, subst. fém.
1resattest. xves. « articles en tricot » (Métiers de Blois, 162, Bourgeois dans R. Hist. litt. Fr., 1898, p. 296); 1718 « art et métier de bonnetier » (Ac.); dér. de bonnet*, suff. -erie*. [bɔnεtʀi] ou [bɔntʀi]. Dub. et Warn. 1968 admettent les 2 prononc. [bɔntʀi] dans Passy 1914, Barbeau-Rodhe 1930 et Pt Lar. 1968 (cf. aussi Gattel 1841, Nod. 1844 et Fél. 1851); [bɔnεtʀi] dans Pt Rob. (cf. aussi Kamm. 1964, p. 147 et pour les dict. hist. : Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Land. 1834, Littré et DG). Littré et DG mentionnent cependant la prononc. [bɔntʀi] qu'ils jugent ,,contraire à l'analogie de notre langue qui veut que -et suivie d'un e muet devienne sonnant`` (= [ε] ouvert, il s'agit de la loi des 3 consonnes). À ce sujet, cf. Fouché Prononc. 1959, p. 68 et Grammont Prononc. 1958, p. 126 : ,,Il y a continuellement lutte pour ces mots entre l'application normale de la loi phonétique et le produit analogique. Ainsi certains disent-ils pell(e)terie, pan(e)terie, grain(e)terie, louv(e)terie qui sont choquants bien que réguliers. D'autres plus nombreux disent bonnèt(e)rie, briquèt(e)rie et surtout papèt(e)rie faisant revivre en une certaine mesure avec cet é dans le dérivé, la voyelle accentuée du prétendu simple bonnet, briquette, papier, etc., c'est une erreur et l'e disparu dans le simple ne peut pas reparaître dans le dérivé``. Cf. enfin Mart. Comment prononce 1913, p. 172, 173 pour lequel c'est surtout dans le peuple qu'on entend [bɔntʀi]. Certains dict. et ouvrages reprochent à l'Ac. d'avoir choisi l'orth. avec un seul t qui ne correspond pas à la prononc. [bɔnεtʀi]. Cf. Fér. Crit. t. 1 1787 (Fér. 1768 écrit bonnetterie). Cf. aussi Littré et Lab. 1881, p. 36, 37 : ,,Quand un e, suivi d'une syllabe muette a le son d'un è ouvert, il faut [...] que cet e soit surmonté d'un accent grave [...] ou bien que la consonne qui le suit soit doublée``. Littré et Lab. 1881 soulignent l'incohérence de l'Ac. qui écrit d'une part bonneterie, d'autre part coquetterie, tabletterie, hôtellerie, chancellerie, etc. Fréq. abs. littér. : 49.