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BONDE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1332 « bouchon de tonneau » (Delisle, Actes norm., p. 40 dans IGLF Techn.); 1347 bonde d'un étang (Longnon, Doc. relatifs au comté de Champagne et de Brie, t. 2, p. 450, ibid.); 2. 1880 « bondon, fromage de Neufchâtel [Seine-Maritime] » (d'apr. Esn.); d'où 1872 arg. « maison centrale », le bondon étant le fromage réglementaire dans les prisons (Ibid.). Orig. obsc. L'hyp. généralement reçue est celle d'un étymon gaul. *bunda, fém. de *bundos, base bien attestée dans la topon. de l'Italie du Nord et de la Suisse romande (Jud, Les noms des poissons du lac Léman dans Bull. du Glossaire des patois de la Suisse romande, t. 11, 1912, pp. 19-20) et à laquelle correspondent le m. irl. bond, bonn « plante du pied, base, support », le cymrique bond « fond » qui semblent se rattacher à l'i.-e. *bhundhos « sol » (IEW t. 1, p. 174; v. aussi Dottin, p. 235), cf. aussi le prov. mod. bondo « terrain marécageux » (Mistral); l'évolution sém. de « base, sol » à « bouchon de tonneau, ouverture d'un étang » s'expliquerait par le fait que les bondes sont situées à la partie intérieure de ce qu'elles obturent. − L'hyp. d'un étymon germ. (a. h. all., m. h. all. bunde, Diez5, p. 528; Rew3, no1394) est peu vraisemblable étant donné que la terminol. vinicole a, au contraire, été en grande partie fournie par le lat. aux peuples germ. (v. les exemples fournis par Jud dans Arch. St. n. Spr., t. 127, 1911, p. 435), et paraît peu compatible avec la localisation du mot dans l'aire germ. (dial. de Suisse alémanique et souabe, alsacien), où un empr. aux lang. rom. est plus vraisemblable (Jud, loc. cit., pp. 435-436).