BLANCHIMENT, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. a) 1600 « action de recouvrir d'un enduit blanc » (
O. de Serres,
Théatre d'Agriculture, Paris, Jamet, p. 390 : un couple de receptes, pour la façon du
blanchiment du colombier);
b) 1600 « enduit blanc » (
Id.,
op. cit., p. 383 : crespi ou
blanchiment);
2. 1600 « fait de devenir blanc (en parlant de légumes) » (
Id.,
op. cit., p. 520);
3. 1600 « action de blanchir des toiles, de la cire, etc. » (
Id.,
op. cit. d'apr.
FEW t. 15, 1, p. 141b) 1680 « action de blanchir des toiles » (
Rich.);
4. 1680 orfèvr. (
Rich. : Baquet où il y a de l'eau forte pour blanchir la vaisselle − Mettre la besogne dans le
blanchîment);
5. a) 1690 « opération destinée à rendre le flanc des monnaies brillant » (
Fur.);
b) 1732 « endroit où s'effectue cette opération »
(Trév.);
6. 1690 métall. (
Fur. : les Chymistes cherchent le
blanchiment des métaux pour faire de l'argent).
Soit dér. de
blanchir* (suff.
-iment, v.
-ment1*) d'apr. des mots comme
sentiment (
Nyrop t. 3, § 412); soit dér. de l'a.fr.
blanchier dont ne subsistent que deux attest. (
Alexis, 187, Hertz, var. du ms. Oxf. dans
Gdf.,
s.v. blanchoyer; 1519,
Edits de police de Montreuil s. mer, éd. G. de Lhomel, 83 dans
Barb. Misc. 2, n
o4) par réduction de
-iement (suff.
-ement, v.
-ment1*) en
-iment (
Barb. Misc., loc. cit.); l'hyp. d'un empr. au
xvies. à l'ital.
blanchimento dans un sens techn. spécialisé (
Id.,
ibid.) semble peu prob. (
cf. a.prov.
blanquiment « enduit blanc »
, ca 1350 dans
Rayn. et
blanchiment « blanchissage » 1490 dans
Pansier).