BIDON1, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. [L'attest. du
xves. citée dans
R. Hist. litt. Fr., 1898, p. 290 ne semble pas à retenir, v.
FEW t. 15, 1, p. 104, note 1]; 1523 « petit récipient portatif et fermé, fait de bois ou de métal » (
Doc. relatifs à la fondation du Havre dans
Delb.,
Rec. d'apr.
DG : Platz, escuelles,
bidons);
2. arg. « ventre » 1883 (
Larch. Suppl., p. 16) emploi pop. prob. plus ancien (
cf. bide1).
Orig. obsc. On admet généralement l'hyp. d'un empr. à l'a. nord. *
bida « récipient » (Bugge dans
Romania, t. 3, p. 145;
De Gorog, p. 7); cet étymon n'est cependant attesté que par l'isl.
bida « baquet de lait » et le norv. dial.
bide « baratte » (
De Vries,
Anord., p. 35a; Bugge,
loc. cit.). Assez bien en accord avec la localisation géogr. de la première attest. (Normandie) et avec l'emploi du mot comme terme de marine jusqu'à la fin du
xviiies. (1574 dans
Jal1,
Trév. 1771), il est en désaccord avec l'entrée tardive du mot en fr.
L'hyp. d'un empr. au gr. par l'intermédiaire de l'ital.
bidone (EWFS2) fait difficulté du point de vue chronol., l'ital. ne paraissant pas attesté av. le
xixes. (
Batt.).