BIÈRE2, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − a) xies. « brancard pour porter les morts » (
Raschi,
Gloses, 109 dans
Levy Trésor, p. 39b);
ca 1100 « brancard » (
Roland, éd. Bédier, 1748) − fin
xves.,
D'Auton,
Chron. dans
Gdf.; encore attesté dans les dial. de la moitié est de la France (
FEW t. 15, 1, p. 93);
b) fin
xiies. « cercueil » (
Girbert de Metz, p. 495 dans
Gdf. Compl.).
Empr. à l'a. b. frq. *
bëra « civière » (Horn dans
Z. fr. Spr. Lit., t. 29, 2, p. 85;
Gam. Rom.2t. 1, p. 356),
cf. all.
Bahre « civière ». La civière − planche sur laquelle on portait le mort −, lui était fréquemment laissée comme couche; le même mot désigna par la suite le cercueil de bois, sépulture des gens simples, opposé au sarcophage, sépulture des plus fortunés (
FEW t. 15, 1, p. 94).