Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

notices corrigéescatégorie :
BEIGE, adj. et subst.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1220 adj. bege « sans couleur [en gén. de la couleur de la laine naturelle, gris jaunâtre] » (G. de Coinci, éd. Långfors, 134, 421 : Ici n'a point d'esmaiement : Assez, fait il, arai monstrance De paiement et d'acuitance. Tout me fesisses le sang bege Se je n'eüsse si boen plege), seulement chez G. de Coincy (T.-L.), attesté dep. Trév. 1752; 2. 1348 subst. baige « étoffe de couleur naturelle » (Compte, ch. des compt. de Dole, G 82, Arch. Doubs dans Gdf. Compl. : .I. cote de baige banc), seulement au xives. (Gdf. Compl.), attesté dep. Ac. 1762. Orig. obsc. L'hyp. d'un empr. à l'ital. bambagia « coton » (FEW t. 1, p. 299, REW3) suppose la perte par aphérèse de l'initiale bam-, qui n'est pas invraisemblable, les adj. de couleur étant souvent monosyllabiques : blanc, noir, gris, vair, jaune, rouge, etc. (cf. basin, réduction de bombasin et l'ital. bigio « gris beige » réduction de bombyceus). L'hyp. selon laquelle beige serait issu du lat. baeticus « de la Bétique, province du sud de l'Espagne », EWFS2(cf. TLL, s.v. Baetis, 1678, 80 : Baeticarum lanarum et lacernae Baeticae), recevable du point de vue sém., fait difficulté du point de vue phonét., -ae- accentué en syll. libre aboutissant à -ę́-ié-, (TLL s.v., 1677, 62 relève au iiies. Beticum), et paraît difficilement compatible avec l'aire géogr. du mot, surtout attesté en Bourgogne et en Franche-Comté.