BEDON, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Av. 1404 « sorte de tambour » (
J. Froissart,
Poésies, II, 352, 61 dans
Gdf. Compl. : Princes, dont fu li grans
bedons Sonnes, et en juoit Symons, Et Guios de la canemelle), qualifié de ,,vx`` dep.
Ac. 1694;
2. 1462 [à tort daté
xives. par
DG] « gros ventre » (
Cent Nouv., LXXVI, éd. elz. dans
Gdf. Compl. : L'instrument qu'il vouloit accorder au
bedon de la gouge estoit si bien du las encepé, qu'il n'avoit garde de deslonger); 1546 fam.
mon bedon terme d'amitié (
Rabelais, III, 22 dans
Hug.); par synecdoque 1690 (
Fur. :
Bedon. Homme gras, replet).
Dér. du rad. onomatopéique
bod- qui désigne qqc. de boursouflé, d'enflé, soit directement, soit par l'intermédiaire de
bedaine* avec changement de finale; le recours à l'intermédiaire d'un *
boudon lui-même dér. de l'a. fr.
boude « nombril », hapax dans
Gdf. (EWFS2) ne paraît pas nécessaire. [Contrairement à l'indication de
Dauzat 1968,
bedon « tambour » n'est pas attesté en 1250 dans
Renart, le texte de
Renart proposé,
s.v. bedon, par
Gay, ne contient pas le mot
bedon].