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BAUDIR, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1180 « faire retentir les trompettes » (Roman d'Aiquin, éd. Jouön des Longrais, 658 : A ses parolles font les gresles baudir, Lours cors souner et lours trompez tentir); 2. ca 1200 part. passé adj. baudi « excité, encouragé » (G. de Douai, La conquête de Jérusalem, 2998 dans T.-L. : quident avoir moult lor deu en äie; N'ont mais garde de nos, tote l'os est baudie) seulement en a. fr. rare; 1374-76 vén. « enhardir, encourager de la voix les chiens, les faucons » (Modus et Ratio, éd. Tilander, 1932, t. 1, p. 57 : Et tant comme il tirera le limier, il [le vallet] doit parler a lui, aussi comme se il suist du cerf, et doit dire « par ci! par cy! ve le sci aler! », et le dois bien baudir et faire tirer entour les joes de la teste). Dér. de baud*; à rapprocher du got. balpjan « être hardi », ags. byldan, a. sax. beldian, a. h. all. balden « rendre hardi » (Feist, s.v. balpaba); cependant l'hyp. d'un empr. dir. à un a. b. frq. baldjan (Gam. Rom.2t. 1, p. 340) ne semble pas à retenir en raison de la rareté et du caractère assez tardif des attest. (cf. FEW t. 15, 1, p. 33b, note 6).