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BATEAU2, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1866 arg. « mystification » notamment dans des expr. : poussées de bateaux (Delvau, Dict. de la lang. verte, s.v. poussée : [...] se dit [...] d'une chose vantée d'avance et trouvée inférieure à sa réputation, ainsi que de toute besogne ridicule et sans profit. On dit mieux : Une belle poussée de bateaux); 1867 monter un bateau (Id., ibid., p. 396); 1872 mener un bateau (Larch.). Prob. même mot que l'a. fr. bäastel, bastel « instrument d'escamoteur », p. ext. « escamotage », ca 1220 (G. de Coincy, Mir. Vierge, éd. Poquet, 491, 102 dans T.-L. : Aus bâastiaus ou un gien seroient bien demi jor droit) dont le dér. bateleur* a pu influencer le sens de bateau « mystification », d'orig. obsc.; peut-être à rapprocher de l'a. fr. baiasse « servante » (baastel aurait signifié à l'orig. « marionnette »), d'orig. pré-i.-e., v. bagasse et bachelette (cf. FEW t. 23, p. 139). Le syntagme mod. monter un bateau, empr. aux saltimbanques (avec monter au sens de « organiser, mettre sur pied », cf. monter un coup) répond à jouer des bateaux (xive-xves. dans Gdf.), v. Sain. Sources, p. 464-65. La loc. mener en bateaumener se rattache au sémantisme « promener qqn » au sens de « lui donner le change », est issue du croisement de promener avec monter un bateau (Guiraud, Cah. Lexicol. t. 16, p. 74), avec contamination probable de bateau1.