BASSETTE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1674 (
Corresp. de Madame, duchesse d'Orléans, lettre du 16 nov. d'apr.
Barb. Misc. 3, n
o4 [pas d'ex.]); 1679 (
Journal des Savants, 43,
ibid. : le jeu de la
bassette a fait tant de bruit cet hyver par l'attachement avec lequel on l'a joué à la cour qu'il y a peu de gens qui ne sçachent présentement ce que c'est);
Fur. 1690 note ,,que le jeu a été fort commun ces dernières années, & qu'on a été obligé de deffendre, à cause qu'il étoit trop en vogue``; et
Trév. 1771 ,,que le jeu est aujourd'hui défendu``.
Empr. à l'ital.
bassetta (
Kohlm., p. 31;
Brunot t. 4, p. 460;
Boulan, p. 22;
Barb.,
op. cit.) attesté dep. le
xives., Pataffio
(DEI) cf. 1545 (
Aretino,
Le carte parlanti [1
reéd. 1545], 188 dans
Batt.). L'ital.
bassetta est dér. de
basso « bas » en raison des cartes basses que distribue le banquier; suff. dimin. fém.
-etta (-ette*
); l'introd. du jeu en France au
xviies. est attribuée à Giustiniani, noble vénitien, ambassadeur en France (
Barb.,
loc. cit.;
DEI).