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BARGE2, subst. fém.
Étymol. et Hist. Ca 1100 mar. barge « petite embarcation » (Roland, éd. Bédier, 2465 : l'ewe de Sebre, el lur est dedevant : Mult est parfunde, merveilluse e curant; Il n'en i ad barge, ne drodmund ne caland); 1398 bergue (Ordon. de nov. ds Jal1), attest. isolée; 1404 berge (Ch. de Pisan, Hist. de Charles V, ii, 38 dans Littré); en fr. mod. barge ne désigne plus que diverses embarcations de peu d'importance, v. Kemna, pp. 109-111; il a été supplanté comme terme gén. par le plus récent barque*. Le mot est transcrit en lat. médiév. sous la forme barga (876, Hincmar, Annal., p. 132, 13 dans Mittellat. W., s.v. barca, 1372, 51), à rapprocher du b. lat. barca attesté au sens de « chaloupe » vers l'an 200 dans une inscription du sud du Portugal (Corp. Inscr. lat., II, 13 cité par F. Kluge dans Archivum romanicum, t. 6, p. 231). Le b. lat. barca est d'orig. obsc. L'hyp. communément reçue est celle qui du rapprochement de barca et de barga déduit une base lat. *barica issue du gr. β α ̃ ρ ι ς « galiote égyptienne » (Hérodote, 2, 41, 96 dans Bailly), lui-même empr. à l'égyptien, cf. bari1[le gr. a été transcrit baris en lat. par Properce, 3, 11, 44 dans TLL s.v., 1754, 48] (Diez5; FEW t. 1, p. 251 b; EWFS2; Dauzat 1968; v. aussi Ern.-Meillet, p. 66b; Chantraine, 1968, p. 165b; Walde-Hofm., p. 220). − D'autre part, l'implantation, dès son orig., de barca dans le domaine hisp. (supra et Paulin de Nole [qui vécut à Barcelone ca 393], Carm., 24, 95; Isidore de Séville, Orig., 19, 1, 19 dans TLL s.v., 1748, 69 et 71) a suggéré à Kluge, loc. cit., p. 232 et à Cor., s.v. barca, l'hyp. d'une orig. ibérique. Enfin la coexistence des formes barca et barga en lat. médiév. a suggéré à Thurneysen, Keltoromanisches, 1884, p. 43, l'hyp. d'une orig. celt.; v. aussi Dottin, p. 231.