BARBACANE, subst. fém.
Étymol. et Hist. Ca 1160 
barbacane « ouvrage de fortification percé de meurtrières » (
Eneas, éd. Salverda de Grave, 413 dans T.-L. : grant fossé a 
barbacane).  Orig. obsc. Empr. soit à l'ar. vulg.
 b-al-baqára, altération du class. 
bāb-al-báquara, proprement « porte pour les vaches » (parce que la barbacane protégeait une enceinte intermédiaire entre cette fortification et la muraille principale où les assiégés gardaient le bétail), transformé en 
barbacana sous l'infl. de 
barrana « extérieur » (
Cor. t. 1, 
s.v. barbacana), mais cette hyp. n'a pu encore être confirmée par l'archéologie; soit au persan 
bālāḫāna « étage supérieur, terrasse sur un toit » (
Lok., n
o197; 
FEW t. 19, 
s.v. bālāḫāna) pour lequel il faut expliquer le passage de 
-l- à 
-rb- par l'infl. de 
barbe. On a également proposé l'ar. 
barbaḫ-k̮āneh « rempart » (
REW3, n
o941a; 
DEI, s.v. barbacane 1; 
EWFS2), mais ce mot signifie en réalité « maison avec égout » (v. 
Bl.-W.5et 
FEW, loc. cit.). L'ancienneté du mot en fr. rend peu probable un intermédiaire esp. (
Rupp., p. 284; 
Brunot t. 1, p. 287).