BAR2, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1833
bar-room « sorte de cabaret de style américain où l'on boit debout près du comptoir » cont. angl. prob. confusion de l'angl.
bar avec l'amér.
bar-room (
Pavie,
Souvenirs Atlant., I, 291 dans
Bonn., p. 176 : S'étendre sur les canapés du
bar-room de son hôtel); 1857
bar «
id. » (
E. Vaneechout,
Les Côtes de l'Amérique Centrale et la société hispano-américaine dans
Revue des Deux Mondes, t. 3, p. 448 : le rez-de-chaussée seul, avec ses
bars [tavernes] si chers à l'Américain, vous rappelle le présent); plus gén. 1882 « tout lieu où l'on consomme des boissons, alcoolisées ou non, dans un théâtre, un paquebot, etc. » (titre d'un tableau de Edouard Manet «
Bar aux Folies Bergères » d'apr.
FEW t. 18, 17, note 5).
Anglo-amér.
bar-room (
Bonn., 6, 7, 176;
Mack. t. 1, 211, 221;
FEW t. 18, 17) attesté au même sens dep. 1807 (
Adams,
Works, IX, 507 dans
DAE), forme abrégée
bar (dep. 1788
J. May,
Journals and Lett., 26,
ibid.). L'angl.
bar, m. angl.
barre est attesté au sens de « fortification [la plupart du temps au plur.] » dep.
ca 1225 (
Lamb. Hom., 131 dans
MED) et plus partic. dans une cour de justice, « barrière devant le siège du juge, où se tiennent les parties plaidantes et les avocats » dep.
ca 1330 (
Why werre, 342,
ibid); comme primitivement les consommateurs étaient servis derrière une rampe ou balustrade qui les tenait éloignés du comptoir, p. méton., le mot s'est appliqué au comptoir de consommation dep. 1475 (
Ordin. Househ. Edw. iv, 77,
ibid.). Le m. angl.
barre a été lui-même empr. à l'a. fr.
barre (barre*
).