BANQUE2, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1376 « sorte de comptoir, table » (
Fagniez,
Industrie au XIIIeet XIVe, 109n d'apr.
Viollet,
s.v. boutique dans Delb. dans
Quem. : Jehan Le Leu [...] avoit mis sur ycellui hestaut − sorte d'étal − une
banque, huis ou fenestre en empeschant le chemin ou voie de lad. poissonnerie et aussi pour une
banque qui à deux chevilles estoit atachée à l'estal), connaît diverses accept. techn. dep. 1751
Encyclop.;
2. 1549 géol. dial. norm. « levée de terre servant de clôture, gén. plantée d'arbres » (
Journ. du s. de Gouberville, p. 621 dans
Moisy : Le 27 juin 1559, les enfants Jehan Liot abbattirent une cuysse [grosse branche] d'un fau [hêtre] entre céans et la Vente, sur la
banque);
3. av. 1615 « théâtre, tréteau de bateleur » notamment dans l'expr.
monter en banque « faire le baladin » (
E. Pasquier,
Préf. de la Defense, p. 6 dans
La Curne : Je ne croyois pas qu'un jésuite voulust dépouiller sa gravité et
monter en banque pour nous faire monstre de ses folies), considéré comme ,,vx`` par
Besch.; p. ext. 1750 « troupe théâtrale » d'apr.
Esn., sans attest.; 1833 « boniment de charlatan » d'apr.
Esn., sans attestation.
Forme fém. de
banc* étymol. 2 et 3;
cf. lat. médiév.
banca « comptoir de marchand » 1253 (
Statuta Massil., p. 305 dans
Du Cange, p. 544c); v. aussi
banche.