BANCAL, ALE, ALS, adj. et subst.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1426 subst. « pièce d'étoffe servant à recouvrir un banc » (
R. des Stés sav. des départements, t. 6, p. 135 : .ii. bancs, .i.
bancal rouge peu naillant armoyé des armes de Beauffort), attest. isolée;
2. a) 1747 adj. et subst. fam. « (d'une pers.) qui a les jambes tordues » (
Caylus,
Œuvres badines, p. 17 − Guillaume − : l'autre [de ces demoiselles] qui étoit
bancale, ... Oh, dam!, dit la
bancale), usité en parlant d'une femme tandis qu'on emploie
bancroche à propos d'un homme jusqu'à la fin du
xviiies. (
Ac. 1762-1798);
b) p. ext. 1831 adj. « (d'un objet) mal équilibré » (
Lamartine,
Correspondance, p. 227 : j'envoie ce matin à Ladvocat pour le livre
bancal une grande
Harmonie); 1833 « (d'un objet muni de pieds) » (
T. Gautier,
Albertus, p. 127);
3. p. anal. 1819 arg. milit. « sabre à lame courbe » (
Le Farceur du Régiment, 21 dans
R. Dagneaud,
Les Eléments pop. dans le lex. de La Comédie Humaine d'H. de Balzac, Quimper, 1954, p. 101).
1 empr. à l'a. prov.
bancal «
id. », 1240-50 (
Roman de Flamenca, 381 dans
Levy (E.)
Prov. : Entretan fai ben adobar La vila et encortinar De bancals e de bels tapitz, De bels palis, de bels samitz); à rapprocher du lat. médiév.
bancalis «
id. », 507-877 (
Capitularia reg. franc., 32, 42 dans
Mittellat. W. s.v., 1335, 11); 2 dér. de
banc*, étymol. 1; suff.
-al*, les pieds d'un banc étant souvent faits selon des tracés divergents.