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BANC, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xies. « siège étroit et allongé où peuvent se tenir plusieurs personnes » (Alexis, éd. G. Paris, 66, 326 : Li apostolies e li emperedour Siedent es bans e pensif e plorous); d'où « siège réservé à une catégorie de personnes » dans de nombreuses expr. spéc., en partic. 1458 banc de jugement « tribunal siégeant régulièrement » (Coutumes Lille, éd. Roisin, p. 93); 1549 (Est. : Bancs de procureurs); 1611 banc [de rameur] (Cotgr.); 1718 banc d'église (Ac.); 1835 banc de l'œuvre (Ac.); 1680 être sur les bancs, se mettre sur les bancs « soutenir un acte en Sorbonne, et aussi commencer ses études » (Rich.); 2. p. anal. fin xiies. mét. « étal d'un marchand » (1recontinuation de Perceval, éd. W. Roach T 14840 : Lors vint endroit les bans passant Ou on vendoit char et poison, oiseax et autre venison) d'où « bâti, assemblage en métal ou en bois servant à divers usages dans différents corps de métiers » spéc. 2emoitié xves. « comptoir où se faisait en public le commerce d'argent » (Heilemann, Der Wortschatz von G. Chastellain, nach seiner Chronik, [III, 315, 1], p. 187 : les bancs des usures piémontois); 1723 technol. (verrerie) (Savary des Bruslons, Dict. univ. de comm., Paris); 1751 banc d'Hippocrate (chir.), banc à ourdir (passementerie) etc. (Encyclop.); 1866 (Lar. 19e: [...] Banc d'épreuve, Assemblage de charpente sur lequel sont placées des plaques de fonte cannelées, pour recevoir les canons de fusil et de pistolet que l'on veut éprouver); 1907 autom. supra ex. 11; 3. p. anal. 1529 géogr. et mar. « amas de matières (sable, vase ou rocher), formant une couche plus ou moins horizontale caché sous l'eau » (Parmentier, Journal de voyage dans Jal1: Et passames plusieurs Bancs à quatre, à cinq, à six et à huit brasses d'eau); 1797 ichtyol. banc de poissons (Voyage de la Pérouse, p. 129). Du germ. *bank- (Brüch, p. 58), mot masc. et fém., par l'inter médiaire du lat. vulg. bancus attesté au Moy. Âge par son dér. bancalis « coussin où l'on s'assied » (vie-ixes., Capit. reg. Franc., 32, 42 dans Mittellat. W. s.v., 1335, 11) puis attesté lui-même en 1025 au sens 1 (Siffridus dans Du Cange s.v. bancus 1), en 1065-1140 au sens 2 « comptoir de marchand » (Hugues de Flavigny dans Mittellat. W. s.v., 1335, 65). La forme *banki proposée par Dauzat68pour l'étymon germ. ne convient pas, l'hyp. d'un empr. au germ. à une époque ant. à l'amuïssement du -i suivant la syll. rad. ne semblant pas acceptable du point de vue historique. L'hyp., d'un empr. au frq. (Kluge20, s.v. bank1; EWFS2. Gam. Rom.2t. 1, p. 312) fait difficulté étant donnée l'ext. du mot dans la Romania où ces mots sont directement empr. au germ. et non véhiculés par le fr. (REW3).