BALLE3, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1268-71
bale « paquet de marchandise, en gén. enveloppé de toile pour le transporter » (
E. Boileau,
Mestiers, 2
ep., XIII, 12, var. dans
Gdf. Compl. : Et doivent de l'arivage de chascune
bale I. den.); 1680 fig. et péj. (
Rich. :
Un rimeur de bale. C'est-à-dire, un mechant rimeur).
Empr. à l'a.b.frq. *
balla, que l'on peut déduire de l'a.h.all.
balo, m.h.all.
balle, all. mod.
Ballen « balle de marchandise »; ces formes sont des var., de déclinaison faible, de l'all.
Ball « balle, pelote », de déclinaison forte, remontant lui-même à un germ. primitif *
ball-, racine i.-e. *
bhel- « souffler, bouffer » (
Kluge20,
s.v. Ballen;
IEW t. 1, pp. 120-121).
L'hyp. d'un empr. à l'a. h.all. (Kluge dans
Z. rom. Philol., t. 41, p. 678) convient moins bien étant donné le caractère gallo-roman du mot : l'esp.
bala, fin
xiiies. et l'ital.
balla, xives., sont empr. au fr. (
Cor.;
DEI et
Devoto). Le même argument vaut à l'encontre de l'hyp. d'un empr. au germ. antérieurement à l'invasion franque. (
Brüch, pp. 66-67).