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BALISE1, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1475 mar. « repère en bois renforcé de fer, servant à indiquer les endroits dangereux » (Texte cité par Fréville, Mémoire sur le comm. mar. de Rouen, t. 2, 1857, p. 375 : Nous vous mandons que païez à Vincent Blondel, mareschal, la somme de [...] pour LXXI livres de fer ouvré, mis en trois grans piques, mises es bouz de bas de trois grans arbres, nommés balises, mises et assises au bout du hable de lad. ville, vers la fosse de Leure, afin que les navires venans de la mer et d'ailleurs puissent plus seurement et sauvement entrer et yssir dud. hable); 1751 (Encyclop. : Balise se dit aussi de l'espace qu'on est obligé de laisser le long des rivages des rivières pour le halage des bateaux). Empr. au port. baliza « id. » attesté dep. le début du xves. (Crónica da Tomada de Ceuta por El-Rei D. João I, cap. 45, p. 140 dans Mach.). Le port. est lui-même un dér. mozarabe, à partir du lat. palus « pieu » (a.fr. pal), du b.lat. *palitium, *palitia (attesté au xiiies. dans le domaine fr. dans Du Cange, donnant l'a.fr. palisse et le fr. mod. palissade); l'orig. mozarabe explique la transformation du p- initial en b-, la conservation du -l- intervocalique précédé de yod, et le passage du -c- (palicium, palitium) au -z-. De Lisbonne, où le balisage du port était partic. important, le mot est passé en Espagne et en France. À noter également l'existence du verbe port. balizar « délimiter (un campement) » dep. 1446 (Ordenações Afonsinas dans Cor.). L'étymol. proposée par FEW, s.v. batare, balise venant de bayer par l'intermédiaire de l'adj. baïf « qui regarde attentivement » n'est recevable ni du point de vue sém., ni du point de vue phonétique.