BAISE(-)MAIN,(BAISE MAIN, BAISE-MAIN) subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1306 dr. féod. « hommage rendu à un suzerain en lui baisant la main » (
G. Guiart,
Royaux Lignages, éd. Buchon, I, 1576 dans T.-L. : Salehadin tant l'onoura [le roi Richard] Et li donna a
baisemain Si largement hui et demain, Qu'il lessa perdre par faintises Japhes et Gadres qu'il ot prises);
b) 1573, 19 nov. « cérémonie de cour où l'on baise la main du souverain » (
Négoc. de la Fr. dans le Lev., III, 449 dans
Gdf. Compl. : Et n'oublient pas de dire qu'on ne leur a rien donné depuis mon dernier
baise main);
2. ca 1590 « salutation faite à une pers. en lui baisant la main » (
Montaigne, II, 12 dans
Hug. : Qui n'attribuoit à stupidité et à bestise, de les voir muets, ignorans la langue Françoise, ignorans nos
baise-mains, et nos inclinations serpentées...?).
Composé de la forme verbale
baise de
baiser1* et de
main*.