BAIE4, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 2
equart
xvies.
baye « tromperie » (
J. Tahureau,
2edialogue du Democritic, p. 135 ds
Hug. : Ils adjoustent davantage en leurs
bayes et mensonges, que l'Europe aura bien à souffrir pour les grans troubles, guerres et dissentions qui s'y feront cette annee);
2. 1556
donner la baie « mystifier » (
Les Neuf Livres des Histoires de Hérodote [...] le tout traduict de Grec en François par Pierre Saliat, IV, p. 136,
ibid. : Le jour venu, les delaissez au camp cogneurent que Daire leur
avoit donné la baie).
Empr. à l'ital.
baia « plaisanterie, raillerie », également à l'orig. de l'esp.
vaya «
id. » (
Cor. t. 4) attesté dep. la 1
remoitié du
xves. (
Burchiello, 210 ds
Batt. t. 1,
s.v. bàia 1), l'expr.
dar la baia « mystifier, railler » étant attestée dep. le 1
ertiers du
xvies. (
Ariosto, 491,
ibid.).
Baia est dér. de
(ab)baiare « aboyer » et « siffler, conspuer » de la même orig. onomatopéique que le fr.
aboyer* (a. et m. fr.
abayer;
cf. DEI, s.v. baia 2 et
baiare). Hyp. plus satisfaisante du point de vue hist. (Tahureau combattit en Italie) et sém. que celle qui fait de
baie un dér. de
bayer* « regarder bouche bée » (
FEW t. 1, p. 284).