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BAHUT, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 2equart xiiies. « coffre à couvercle en dos d'âne » (Hist. de Ger. de Blav., Ars. 3144, fo187 rods Gdf. Compl. : Fromont a fait le dame de fort cordez loiier, Si c'on li voit le sanc par les onglez raiier, Et puis sur .I. bahut l'on fait mettre et quergier), qualifié de ,,vieux`` ds Rich. 1710; d'où p. ext. b) av. 1850 « sorte de meuble ancien en forme d'armoire » (Balzac ds Lar. 19e: Un bahut sculpté. Ces vieux bahuts, aujourd'hui si recherchés par nos antiquaires, étaient l'arsenal où les femmes puisaient les trésors de leur toilette); 2. p. anal. a) 1640 maçonn. « chaperon bombé d'un mur d'appui » (Guiffrey, Comptes des dépenses de Fontainebleau, p. 66 : ... et au dessu [du rez de chaussée] continué les murs d'apuis avec bahus de ladicte pierre); b) 1701 jard. (Fur. : [...] on dit, qu'une plate-bande, une planche, ou une couche est en bahut, lorsqu'elle est bombée et arrondie sur la largeur, pour faciliter l'écoulement des eaux, et mieux élever les fleurs); 3. 1832 arg. milit., Le bahut spécial « l'école spéciale militaire de Saint-Cyr » d'apr. Esn.; 1844 arg. scol. « lycée » (ibid. : Le bahut Charlemagne). Orig. obsc. L'hyp. d'une orig. germ. est suggérée par la localisation des premières attest. au nord de la France. Ont été proposés : − a.b.frq. *baghûdi, *baghôdi « garde, conservation des choses, bahut » Gamillscheg (Miscelânea de Filologia, literatura e história cultural à memória de Francisco Adolfo Coelho [1847-1919] ds Boletim de Filologia, t. 10, p. 189 et EWFS2), composé du frq. *bage (cf. m.néerl. bagge, bage « paquet, botte » [attesté en réalité seulement au plur. en ce sens; bagen « bagages » ds Verdam]) et de l'a. frq. *hôdi, *hûdi « protection » (cf. m.b.all. hoden, huden « cacher », Lübben Mittelniederdeutsches Handwörterbuch, 1965); − m.néerl. *behuut « lieu de protection » issu du m.néerl. behuden « cacher » (V. Günther cité par FEW t. 23, p. 30), hyp. qui suppose un passage de be- à ba- en syll. initiale, ce qui pourrait s'expliquer par le besoin de renforcer e en hiatus (cf. un renforcement par -i- dans la forme attestée baiul); − a.b.frq. *baughud, littéralement « protection, cache pour les objets précieux » (V. Günther, ibid.) fait difficulté du point de vue phonét., le passage de -au- à -a- devant -u- accentué ne pouvant s'expliquer pour un mot d'apparition relativement tardive. − L'étymon lat. des gloses bacapulus < bacca + capulus (FEW t. 1, p. 301) fait difficulté du point de vue phonét. et est abandonné par Von Wartburg FEW t. 23, p. 30. − L'étymon lat. bajulus (bailli*) proposé par Diez5qui supposait l'antériorité de l'esp. baúl n'est pas acceptable, l'esp. étant empr. au fr. (Cor., s.v. baúl). − L'étymon ar. tābút « coffre, bière » (Lok., no1975 et G. Rohlfs ds Literaturblatt für germanische und romanische Philologie, t. 47, p. 358) n'est pas acceptable, étant donnée la localisation géogr. du mot fr. − L'hyp. d'une orig. onomatopéique par dérivation régr. du dial. bahuter (bahurer, bahuler), (Sain. Sources t. 3, p. 146, aussi évoquée par Cor., loc. cit.) paraît peu fondée.