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BABOUCHE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1542 papouch « sorte de chaussure orientale » (A. Geuffroy, Estat de la court du grant Turc, éd. 1642 [feuilles non numérotées] : par quoy ilz n'y entrent point avec leurs souliers mais les laissent a la porte, car ilz sont aisez a chausser et deschausser comme noz pantoufles et les appellent Palmach : et ceulx qu'ilz portent aux champs, et tiennent au pied cõme les nostres Papouch); 1600 babuc « id. » (Discours de la Maniere de vivre et ceremonies des Turcs, Liège [feuilles non numérotées], d'apr. R. Arveiller ds Fr. mod., t. 17, p. 129 : Les souliers appellez Babucs [en it. dans le texte] ou Csisme [id.], tant d'hommes que de femmes sont à doubles semelles pour durer plus longuement); 1671 babouche « sorte de pantoufle orientale sans contrefort ni talon » (Suite des Mémoires du SrBernier sur l'empire du Grand Mogol, Paris, 1671, t. 2, p. 5 : la chaleur oblige icy tout le monde [...] d'aller sans bas, avec de simples Babouches ou pantoufles dans les pieds). Empr. au turc pāpuš « chaussure », lui-même empr. au persan pāpuš « id. » composé de pā « pied » et puš « couvrir » (Lok., no1625). Il n'est pas nécessaire, comme le font FEW, t. 20 s.v. bābūš et EWFS2, de faire appel à l'ar. bābūš pour expliquer les formes fr. en b, car les trois plus anc. attest. fr. sont tirées de textes se rapportant à l'empire ottoman, que les formes soient en b ou en p; d'autre part, l'alternance p/b est fréquente dans les empr. aux lang. orientales. L'esp. babucha, proposé comme étymon par Rupp., p. 180, est empr. au fr. et n'est attesté que dep. la 2emoitié du xixes. (v. Cor. t. 1 s.v.).