AVENUE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1160 « approche, arrivée (des envahisseurs notamment) » (
B. de Ste Maure,
Troie, éd. L. Constans, 21028 : Sacheiz que [Mirmidoneis] mout ont chier vendue As Troïens lor
avenue) − fin
xvies.,
Hug.;
2. a) 1549 p. ext.
advenue « lieu par où l'on arrive, chemin, passage » (
Rabelais,
Sciomachie, éd. Marty-Laveaux, t. 3, p. 397 : La porte estoit selon l'
advenue de la porte grande du palais), graph. sortie de l'usage apr.
Trév. 1704;
b) 1580-92 fig. « ce qui conduit à un but, voie d'accès » (
Montaigne,
Essais ds
Dict. hist. Ac. fr., t. 4, p. 681 a : Les dieux ont mis plustost la sueur aux
advenues des cabinets de Venus que de Pallas);
c) 1680 spéc. (
Rich. :
Avenüe [...] Grande alée qui conduit dans quelque maison de plaisance et qui de part et d'autre est d'ordinaire bordée d'arbres).
Part. passé fém. subst. de l'a. fr.
avenir « arriver »
(advenir*
); graph.
advenue du
xives. (Froissart ds
Gdf.) au
xviiies. (
Trév. 1704,
supra).