AVENIR2, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1360-1400 « succès, réussite » (
Froissart,
Poés., II, 267, 163, Scheler ds
Gdf. : Et s'ensi il avenoit Que ja ne voie
avenir, Mieux morir Ameroie), attest. isolée;
2. a) 1427
temps advenir « temps futur, qui doit arriver » (
Coustumes de la franchise et bourgeoisie de Boussac, et les privileges accordés aux Habitants du mesme lieu, par Jean de Brosse Marechal de France ds
Nouv. Coutumier gén., éd. Bourdot de Richebourg, III, 1010 b : a tous ceux, celles qui par le temps
advenir de nouvel viendront demeurer [...] en ladite Ville); 1491 ou 1498
advenir (
Commines, c. 12 ds
Dict. hist. Ac. fr., t. 4, p. 656 b); fin
xvies. loc. adv.
à l'advenir (
Amyot,
Solon 24 ds
Littré); 1658, 15 août,
à l'avenir (
Alliance du Rhin ds Mignet ds
Dict. hist. Ac. fr., t. 4, p. 659 a);
b) 1790 au fig.
avenir « situation dans le temps futur, destinée » (
Turgot,
Mémoire sur les prêts d'argent, § XXIX,
ibid. : Un tel excès de rigueur ne laissoit envisager aux malheureux obérés qu'un avenir plus affreux que la mort).
1 inf. subst. de l'a.fr.
avenir « convenir »
(avenant2*
);
2 composé de
à* et
venir*, ell. et agglutination de la loc.
le temps à venir couramment écrite en a.fr.
le temps advenir (supra), par influence du lat.
advenire (advenir*
), cf. au
xvies. les choses
advenir, au siècle
advenir (
Hug.).