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AUVENT, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − [1160 lat. médiév. auventus « auvent » (Charta Henr. comit. Trec. ann. 1160 in Chartul. Arremar, ch. 241 [Troyes?] ds Du Cange : Domus Mastelinae cum Avento, quod ante est, quae est in foro Trecensi, etc. Rectius infra semel et iterum legitur, Auventum)]; fin xiiedébut xiiies. (Mort Aymeri, 319 ds Gdf. Compl. : Je vi chooir lo clochier Saint Vincent, Et alumer ceste sale vaillant, Et de ces murs fondoient li auvant). Orig. obsc. À rapprocher de l'a. prov. amban, anvan « entour, retranchement », ca 1210-14 (Guillaume de Tudela ds Rayn. : Que mais aiatz la vila, la tor ni los ambans. Mas no i a tor, ni sala, ni ambans, ni soler), ayant à sa base le lat. médiév. antevanna « id. » (Charta Berengarii, Abbatis S. Tiberii [= St. Tibéry, Agde?] ann. 1209 ds Jud ds Romania, t. 49, p. 390). L'étymon proposé par Du Cange, Diez3, DG, Thomas, Mél. d'étymol. fr., p. 24 : lat. vulg. *antevannum, formé de an(te) « devant » + van(num) « van », parce que l'auvent est suspendu à l'instar d'un van élevé, n'est satisfaisant, ni du point de vue morphol. (les composés à l'aide de ante + subst. font défaut en a. fr.), ni du point de vue sém., selon Jud (Romania, t. 49, p. 391) qui réfute de même, pour des raisons sém., l'hyp. de Horning (Z. rom. Philol., t. 29, p. 534) proposant de reconnaître dans l'a. prov. emban le lat. ambitus + -anum avec influence du germ. bann « ban »; plus probable semble l'orig. gauloise pressentie par Jud, loc. cit., retenue par BL.-W.5et avec réserve par EWFS2: gaul. *ande + banno, composé de la particule intensive an(de) (Dottin 1920, p. 227) et ban(no) « corne » (Ibid., p. 231), parce que, selon Jud, les parties saillantes des maisons celtiques portaient des cornes, peut-être en signe d'adoration du dieu cornu, le taureau, en usage comme totem dans la population gallo-romaine; la consonne finale -t de auvant, supra, auvent, qui n'est pas primitive, pourrait en cette hyp. s'expliquer par l'influence de vent; l'initiale de andebanno aurait été assimilée en prov. à en- (lat. in-), en fr. à au-.