AUMÔNIER, ÈRE2, subst.
ÉTYMOL. ET HIST.
A.− Adj. masc. 1155 « qui fait souvent l'aumône » (
Wace,
S. Nicholay, 200 ds
Gdf. Compl. : Chastes esteit,
almonerz); 1160 adj. fém. «
id. » (
Benoit,
Troie, Ars. 3314, f
o34c,
ibid. : Saige dame et
almoniere). Aux deux genres, qualifié de ,,vieilli`` dep.
Ac. 1835.
B.− Subst. 1. xies. « celui qui reçoit l'aumône » (
Alexis, st 25
b, G. Paris ds
Gdf. : Danz Alexis en lodet Deu del ciel D'icez sons sers cui il est
almosniers. Il fut lor sire, or est lor provendiers)
2. 1174 « ecclésiastique chargé de distribuer les aumônes des pers. auxquelles il est attaché » (
G. de Pont-Ste-Maxence,
Vie de st Thomas Becket, éd. E. Walberg 2226 : Apela li reis frere Franc l'
aumosnier);
3. 1606 (
Nicot :
Aumosnier. Signifie cet officier des Princes et grands Seigneurs, seculiers ou Ecclesiastiques, lequel anciennement estoit seulement destiné à distribuer leurs aumosnes, mais depuis leur sert-il aussi de chappelain).
Du lat. chrét.
eleemosynarius, elemosynarius adj. « qui fait l'aumône » (Ps. Aug.,
Serm., 10, 4 ds
TLL s.v., 351, 80); subst.
vies. « celui qui fait l'aumône » (
St Cesaire d'Arles,
Serm., p. 341, 9 ds
Blaise); « dignitaire dans une abbaye, chargé de la distribution des aumônes » (ann. 1067, Bertrand, Cart. d'Angers, I, n
o7, p. 16, ds
Nierm) et « pauvre qui reçoit l'aumône » (
Actes Phil. Iern
o126, p. 329,
ibid.) sur
a- initial v.
aumônière.