AUDITOIRE, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1253-89 just. « lieu où l'on plaide, et où on écoute les plaidoiries » (
P. de Fontaine,
Cons., XXVIII, 5 ds
Gdf. Compl. : Nus n'eschive le jugement au juge ordinaire apres plet entamé, ne ne requiere pas l'aide au prevost de la grant prevosté, ainz apeaut selonc les lois, et viegne au saint
auditoire);
b) 1430 fém. gén. « lieu où l'on s'assemble pour écouter un orateur (?) » (
Baudet Herenc,
Parlement d'Amours, Jardin de Plaisance, éd. E. Droz et A. Piaget : Et au milieu une
auditoire Je veiz deverde marjolaine Ou de maintes fleurs veiz l'hystoire Faicte de Paris et de Helaine); 1559 masc. (
Amyot,
Périclès, 13 ds
Hug. : Quant au Theatre ou
auditoire de Musique destiné à ouir les jeux des Musiciens, qui s'appelle Odeon... la couverture est un seul comble rond); supplanté par
auditorium au
xixes.;
2. 1440 « ensemble de personnes écoutant un orateur » (
Le Mistere du siege d'Orleans, v. 991 ds
Dict. hist. Ac. fr. t. 4, p. 426 b : Et, puis que sommes cy ensemble, Dire vueil à mon
auditoire : Nous avons encor grant pays A Subjuguer comme savez).
Empr. au lat.
auditorium; 2 (
Pline,
Epist. 2, 18, ds
TLL s.v., 1297, 18); 1 (
ii, iiies.,
Julius Paulus,
Dig., 12, 1, 40 ds
TLL s.v., 1296, 63).