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ATTENDRE, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xies. trans. atendre « demeurer jusqu'à l'arrivée de qqc. » (Alexis, str. 96d ds Gdf. Compl. : Jo atendeie de tei bones noveles); xies. absol. « patienter » (Alexis, éd. G. Paris, str. 94 : Sire, dist ele, Com longe demorede! Atendut t'ai en la maison ton pedre); ca 1160 [le sujet est abstr.] « être prêt pour » (Wace, Rou, éd. H. Andresen, I, 1282, ibid. : Egal lei, egal peine, egals mals vus atent); 1552 proverbe (Rabelais, Quart livre, chap. 48, éd. Marichal, 1947, p. 200 : Tout vient à poinct, qui peult attendre); 1601 loc. attendre de pied ferme (Montchrestien, Reine d'Ecosse, p. 100 ds Tragédies, éd. Petit de Julleville, Paris, 1891); 2. ca 1160 trans. « compter sur l'arrivée de qqc. » (Wace, Rou, éd. H. Andresen, III, 4373 ds T.-L. : altretel loier atendent Se le chastel tost ne li rendent); ca 1165 pronom. « compter sur qqn » (G. d'Arras, Eracle, 1532 ds Gdf. Compl. : Et fous est qui a toi s'atent) d'où 1560 attendre qqc. de qqn (J. Grevin, Gelodacrye, p. 328 ds Théâtre Complet, éd. Pinvert, Paris, 1922 : Morlaye, le seul bien que l'on peut sainctement Attendre du grand Dieu qui les saisons tempere, [...] est vivre librement); 1601 pronom. emploi mod. s'attendre à qqc. « prévoir qqc. » (Montchrestien, Hector, p. 22 ds IGLF Litt. : Le camp des ennemis s'attend à la bataille); 3. 1666 attendre qqn à qqc. « attendre que qqn s'engage dans une difficulté insurmontable » (Molière, Le Médecin malgré lui, III 5 ds Dict. hist. Ac. fr., p. 277 : J'ai des remèdes qui se moquent de tout, et je l'attends à l'agonie). Empr. au lat. attendere « tendre vers, être attentif à, porter son attention sur » (Térence, Hec., 267 ds TLL s.v., 1119, 80), d'où les sens de l'a. et m. fr. « aspirer à, prêter attention à, considérer que [conservés ds le part. passé attendu*] », attestés du xiiieau xves. (Gdf.) et encore sous la forme pronom. au sens de « s'appliquer à » ds Montaigne (Hug.), le sens mod. « demeurer jusqu'à l'arrivée de qqn, qqc. » étant une ext. du sens lat. propre au fr. (cf. lat. médiév. 852-875 Chartae Lausannenses, 220, p. 212, 9 ds Mittellat. W. s.v., 1141, 18).