ARÉNER, verbe.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1504 « éreinter, briser les reins à » (
Rém. aux habit. de Gironcourt, Arch. Meurthe, Trés. des chart. de Lorr., lett. pat., vol. B. 9, f
o167 ds
Gdf. : Commençarent a chasser lesdites bestes et les frapper de graves coups de perches et bastons en façon telle qu'il y en eust plusieurs
arrennees);
b) mil.
xvies. « fatiguer (les reins) par trop de poids » (
Ronsard,
Hymnes de Henry II, IV, 9,
Hymnes, L. I ds
Hug. : S'ils portent le harnois Une heure sur le dos, ils ont l'eschine
arnée [...]);
2. 1676 intrans. archit. (
A. Félibien,
Des Principes de l'archit., de la sculpt., de la peint. et des autres arts qui en dépendent, Paris, J.-B. Coignard :
Arener. Se dit d'une poutre ou d'un plancher qui baisse & s'affaisse par trop de charge).
Dér. de
rein* (
FEW t. 10, p. 249b); préf.
a-1*;
cf. a. fr.
esrener (
xiies.
esréné subst. « homme aux reins déformés ou paralysés »
Sept Sages, éd. A. Keller, 2037 ds T.-L. : Et si verrés un esrené, un contrait) maintenu comme terme région. (
G. Sand,
François le Champi ds
Jaub. : Cette pauvre fille est
esrenée de fatigue); le sens 2, qui s'explique si on le rapproche du sens attesté ds l'ex. de Ronsard, peut d'autre part être rapproché de l'emploi de
rein comme terme d'archit. (dep. 1491 « parties d'une voûte comprises entre la portée et le sommet »,
Bethune ap.
La Fons,
Gloss. ms. Bibl. d'Amiens ds
Gdf. Compl.).