ARMADA, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− 1. 1528-68 milit. 
armade « armée navale » (
Mémoires de Fery de Guyon, p. 41 ds 
Gdf. Compl. : Ladicte 
armade partit avant le jour); 
2. 1600-30 
armade « flotte de Philippe II » (
A. d'Aubigné, 
Hist. Univ., éd. A. de Ruble, Paris 1886-1909, XII, 29 ds 
Hug. : Ceste grande 
armade haussa les cœurs des Irlandois) forme qui n'est plus attestée ds les textes littér. ultérieurs.
II.− 1828 milit. 
armada « armée navale » (
V. Hugo, 
Les Orientales, 5 ds 
Rupp., p. 36 : Où sont tes mille antennes Et tes hunes hautaines Et tes fiers capitaines, 
Armada du Sultan?).
Empr. à l'esp. 
armada attesté dep. le 
xives. au sens d'« expédition militaire, navale ou terrestre » dep. 1483 au sens d'« armée navale » (
Crón. de D. Juan II, d'apr. 
Al. t. 1), part. passé substantivé de 
armar « armer », du lat. 
armare. Armade et 
armada correspondent à deux empr. successifs, le mot ayant disparu des dict. et des textes du 
xviiies. et l'empr. le plus récent ne procédant plus à la francisation de la forme.