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APRON, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1558 (Rondelet, L'hist. entière des poiss., tr. Joubert, 2epartie, C.XXIX d'apr. P. Barbier ds R. Lang. rom., t. 65, p. 3 : Les Lionnois [...] appellent ce poisson semblable au goujon, apron, dont se doit nommer en latin asper, de l'aspreté de ces écailles). Terme désignant un poisson dont la pêche se pratique sur le Rhône entre Lyon et Vienne (Rondelet, supra; Cotgr., Nicot). Deux hyp. dont la meilleure semble être l'étymon lat. asper « rude, rugueux » (FEW t. 1 p. 156, s.v. asper), en raison de la rudesse des écailles du poisson (cf. lat. sc. asper pisciculus 1554 Rondelet part. 2, p. 207 ds Encyclop. Méthod., hist. nat., ichtyol., s.v. apron p. 29, et Aspro vulgaris 1829, Cuvier, Le Règne animal, t. 2, p. 135), par les intermédiaires suivants − soit de la forme *asprone par changement de déclinaison − soit dérivation de âpre d'après d'autres noms de poisson à finale en -on (vairon, goujon); Barbier, loc. cit., oppose à cet étymon le fait qu'il ne peut rendre compte des formes fr.-comtoises aperon, éperon (Beauquier, Faune et Flore de la Franche-Comté, 1910, I, 314 ds Barbier, loc. cit.), mais il n'est pas impossible que ces deux formes soient des altérations locales d'apron par étymol. pop. d'apr. éperon* (cf. en effet Beauquier, loc. cit. : Ce poisson a huit épines à la première dorsale, et pour cette raison on le nomme éperon). L'hyp. qui rapproche apron de éperon* (R. de philol. fr. 1932, p. 152 : Barbier, loc. cit.), en raison − soit des aiguillons de la première nageoire dorsale du poisson − soit de ses grosses nageoires ventrales à rayons médians développés, satisfaisante du point de vue sém., fait difficulté du point de vue phonét., car elle ne peut expliquer un mot en a- initial (aucune forme en a- initial ds FEW t. 17, s.v. sporo).