APPRÉHENSION2, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1265 « faculté de comprendre » (
Brunet Latin,
Trésor ds
Gdf. Compl. :
Apprehension de l'intellect) − St Simon ds
Lar. 19equi mentionne à nouveau le mot;
b) 1559 log. « idée que l'on se fait d'une chose » (
Calv.,
Instit., II, II ds
Gdf. Compl. : Qu'ils n'aient tous ceste premiere
apprehension d'equité que nous avons dicte); p. ext.
2. 1558-59 « action d'envisager qqc. avec crainte; crainte » (
La Reine de Navarre,
Heptaméron, XV ds
Dict. hist. Ac. fr. t. 3, p. 463 : Elle qui avoit des-ja passé les premières
apprehensions de la crainte de mourir, print cueur);
3. a) 1375 gén. « fait, action de prendre » (
Reg. du Parlem., ms. Ste-Gen., p. 202 ds
Gdf. Compl. : La terre de Beaujeu est en pays de droit escrit ou n'a pas lieu la coutume que le mort saisit le vif, encore nul heritier ne autre ne se peut dire saisy, sinon par
apprehension de fait) −
xvieds
Hug. : repris au
xixes. (
Dupin-Lab.) mais rare;
b) 1450-1520 dr.
apprehencion « prise de corps » (
Arch. Nord, B 1715 f
o26) −
Besch. 1845.
Empr. au b. lat.
apprehensio; 1 a « compréhension » dep. Saint Irénée, 1, 12, 2 ds
TLL s.v., 308, 45; à partir du
xvies., évolution du sens avec l'idée de crainte (comme
appréhender*), d'où 2; 3 a « action de saisir » dep.
Saint-Jérôme in Ezech. 8, 3,
ibid., 308, 27; 3 b « arrêter qqn » dep.
Itala Joh. 7, 30,
ibid., 308, 29; 1 b lat. médiév.
xiiies.
Albert Le Grand, phys. 4, 3, 4, p. 313
a, 35 ds
Mittellat. W. s.v., 811, 53.