APPRÉHENDER2, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xiiie« saisir, comprendre » (
Statuts des vignerons Blésois, 4, A. Dupré ds
R. hist. Litt. fr. t. 2, p. 257 : Li communs de Blésois, veans et sentans et
apprehendans sensiblement que cestes acoustumances leurs estoient greveurs et moult dommaigeurs) − 1611,
Cotgr.; mais repris de nos jours dans la langue philosophique,
Bergson,
Le Rire ds
Rob.;
2. a) 1399 propre gén. « saisir, prendre » (
Arrentement, A. Tournai ds
Gdf. Compl. : Il est venu a nostre cognissanche que pluiseurs personnes, de leurs volentés desraisonnables, se sont avanchies et advanchent de prendre,
aprehender et appliquier a leur prouffit pluseurs des dictes places); ne subsiste que ds des emplois spéc.;
b) 1460 dr. « saisir au corps »
Reg. journ. des prévots et jurés, sér. A, A. Tournai,
ibid.;
3. 1587 « craindre » (
Lanoue,
Disc. polit., 22,
ibid. :
J'apprehende un tel inconvenient).
Empr. au lat.
apprehendere; 2 « prendre, saisir (une personne) » (
Plaute,
Poen., 1226 ds
TLL s.v., 306, 45); 1 « comprendre, saisir » (
Cicéron,
de orat. 3, 22,
ibid., 307, 26); d'où après évolution « prévoir, considérer comme étant à craindre; craindre » (sens 3).