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APANAGE, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1297 Dôle, dr. « dotation faite par un père à ses enfants cadets à condition qu'ils renoncent à la succession » (Arch. Doubs, Chambre des Comptes de Dole, C ds Gdf. : Sus le partage et sus l'apenaige qui estoit a faire entre les desus diz de toutes les choses qui leur estoient venues et descendues de la succession de ...); 1315 dr. « donation surtout territoriale faite aux fils puînés de France pour leur entretien, la couronne se réservant la propriété suprême des pays concédés et le droit de réversion en cas d'extinction de la postérité masculine » [d'apr. M. Marion, Dict. des institutions de la France aux XVIIeet XVIIIes., Paris, Picard, 1923 s.v.] (Diplôme de Louis X pour Charles, comte de la Marche ds Du Cange, t. I, p. 307b c : ... des héritages et possessions qui li sont et seront assignées et délivrées, tant pour cause de apanage et provision pour cause du Royaume de France, comme par la succession de notre très-chère Dame et mère); 2. fig. 1546 apennage (Rabelais, Tiers livre, XXXII ds Gdf. Compl. : Coquage est naturellement des apennages de mariage). Dér. de apaner, terme jur., attesté dep. 1265 [lat. médiév. appanare, composé de ad et de panis « pain »] au sens de « pourvoir un fils cadet, une fille, d'une dotation » (Charte de Renaud, comte de Forez, Bibl. nat. ds Du Cange t. 1, p. 306b); 1314 appaner (Arch. nat., P 1372 et JJ 50, pièce 138 ds Gdf.); terme originaire des pays limitrophes des domaines d'oïl et d'oc (cf. a. prov. apanar « nourrir » xiies., Bertrand de Born ds Rayn, t. IV, p. 406a; prov. apana « pourvoir de pain, nourrir, doter une jeune fille », Mistral), attesté selon Du Cange, t. 1, p. 306b, dans les coutumes de Nivernais, Bourbonnais, Berry et Marche, cf. bourbonnais apaner « donner du pain, donner à chacun sa nourriture » (F. Brunet, Dict. du parler bourbonnais, Paris, Klincksieck, 1964). Apanage est d'apr. Laurière, Gloss. du droit fr., 1882, p. 26b, attesté dans les mêmes coutumes; la pratique de l'apanage, exercée par les rois de France, abolie en 1792, fut rétablie par Napoléon et Louis XVIII; le dernier apanage, celui du duc d'Orléans, revint à la Couronne en 1832.