APÉRITIF, IVE, adj. et subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Adj. 
a) xiiies. méd. « qui ouvre les voies d'élimination » (
Le livre des simples medecines [ms. 
xiiies.], éd. Dorveaux cité par Arveiller ds 
Mél. Gamillscheg, 27 : quar ache est trop 
aperitive); 
b) 1750 « qui ouvre l'appétit » (
Dict. des Aliments, III, 89 ds 
Fr. mod., t. 23, p. 304 : Le poivre noir et le poivre blanc sont 
aperitifs ... aident à la digestion, donnent de l'appetit); 
2. subst. 
a) 1751 « médicament qui ouvre les voies d'élimination » (
Encyclop. t. 1 : 
Apéritifs [...] Les 
apéritifs conviennent dans tous les cas où l'obstruction est ou la cause ou l'effet de la maladie); 
b) 1888 « boisson qui ouvre l'appétit », 
supra ex. 7.
Empr. au b. lat. 
aper(i)tivus (de 
aperire « ouvrir »), adj. méd. au sens 1 a dep. 
Caelius Aurelianus, 
Acut., 3, 4, 40 ds 
TLL s.v., forme 
apertivus; bien attesté en ce sens sous la forme 
aperitivus en lat. médiév., 
Mittellat. W. s.v., 738, 27-35; subst. en lat. médiév. au sens (différent de 2) de « fomentation qui fait percer une tumeur » (1160-1180, 
Maurus, 
Phleb., 11
ads 
Mittellat. W. s.v., 738-40). Le passage du sens 1a au sens 1b est bien indiqué dans l'attest. 1750.