ANESTHÉSIE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. 1771 pathol. « privation ou affaiblissement de la sensibilité » (
J. J. Schmidlin,
Catholicon ou Dict. universel de la lang. françoise);
2. 1847 méd. « suppression de la sensibilité produite par certaines substances » (
A. Mussat,
Physiologie. Note concernant les effets de l'inhalation du chloroforme sur les animaux et sur l'homme ds
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Ac. des sc., t. 25, p. 804 : ... l'insensibilité ou l'
anesthésie produite par l'inhalation de l'éther est due à l'altération du sang artériel ...);
3. 1897 fig. « affaiblissement, atténuation (des facultés, des sentiments) » (
M. Barrès,
Les Déracinés, p. 474 : Le pauvre garçon a une complète
anesthésie des facultés délicates).
Empr. à l'angl.
anaesthesia «
id. » attesté au sens 1 dep. 1721 (
Baileg,
Anœsthesia ds
NED), au sens 2 dep. 1846 (
Holmes,
Letter to W. T.G. Morton, 21 nov. ds
DAE 1938), au sens 3 dep. 1865 (Mrs
Whitney,
Gayworthys, xliii ds
NED), lui-même formé par l'intermédiaire d'un lat. sc.
(NED) à partir du gr. α
̓
ν
α
ι
́
σ
θ
η
τ
ο
ς « qui ne sent pas », attesté dep.
Hippocrate,
De l'anc. méd., 14 ds
Bailly.