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AMOUREUX, EUSE, adj. et subst.
Étymol. ET HIST. I.− Adj. 1. Ca 1150 amoros sens passif « digne d'être aimé, aimable (en parlant de qqc. ou de qqn) » (Roman de Thèbes, éd. L. Constans, I 8433 : Ueuz vairs rianz et amoros). − xves., La Repeue de Villon ... ds Gdf. : vin... blanc et amoureux; 2. a) fin xiies. amorous « qui aime (qqn) d'amour » (Guy Chatelain de Couci, VII ds Gdf. Compl. : Que pour autre ne puis estre amorous); p. ext. b) xiiies. amerous « (d'une pers., d'un animal domestique) enclin, porté à l'amour » (Recueil gén. des Ysopets éd. J. Bastin, t. 2, Ysopet de Lyon XVII 1 p. 112 : Li Chiens qu'est amerouse beste, A son seignour façoit grand feste), d'où, Ac. 1694 s.v. : On dit prov. d'Un homme qui prend de l'amour indifferemment pour toutes les femmes qu'Il est amoureux des onze mille Vierges; c) mil. xiiies. « (d'un inanimé abstr.) qui marque de l'amour ou tend à en inspirer » (Raoul de Soissons ds Gdf. Compl. : N'est mervoille se fins amans oblie Aucune fois son amerous desir); spéc. 1771 peint. (Trév. : En termes de peinture, pinceau amoureux, dont la touche est moelleuse, douce, légère et délicate); 3. 1569 amoureux de « qui est passionné (pour qqc.) » (Martin Du Bellay, Mém. ds Dict. hist. Ac. fr. t. 2 1884 p. 572a : Homme ne peult estre amoureux de vertu, qui n'est songneux et curieux de sa renommée). II.− Subst. 1. xiiies. sens mystique « dévot, fidèle » (Mir. de N. D., II, 346 ds Gdf. Compl. : Puissanment fut getté quant par ce cop furent desprisonné li amoureux et osté de grevance); 2. 1636 « celui qui aime (sans être aimé dans la tragédie classique) » (Corneille, Cid, Liste des personnages ds Cayrou 1948 : Don Rodrigue, amant de Chimène − Don Sanche, amoureux de Chimène), noté comme pop. par Mllede Gournay (Brunot t. 4, p. 602) et empl. notamment; 1681 dans le syntagme amoureux transi (Poisson, Fou divert., I, 4, ibid. : Et que sont devenus ces Amoureux transis?); 1771 en style de théâtre (Trév. : On dit, en termes de comédie, Faire les rôles d'amoureux, c'est-à-dire, faire les rôles d'amans). Étant donné l'unanimité des corresp. rom. (prov., ital., esp., cat. xiiies., d'apr. Batt. t. 1 1961, Rayn., Al. 1958 et Alc.-Moll), du lat. vulg. amorosus (cf. lat. médiév. au sens 1, xiiies. ds Vita Mariae rhythm., 3606 ds Mittellat. W. s.v., 582, 34 : te mater amorosa), avec influence de amour.