ALTÉRER2, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − xves. pronom. « s'exciter (la soif?) » (
Basselin, I ds
Littré : Mais qui
s'altere en trop chantant Peut bien trois fois ou quatre, Sans vergongne, boire d'autant); 1545
id. « avoir soif » (
J. Bouchet,
Ep. mor., XIV ds
Gdf. Compl. : Tant plus on boit et plus fort on
s'altere).
Issu par filiation sém. assez obsc. du sens « troubler, exciter, affecter » de
altérer1étymol. 2, fréq. aux
xvie-
xviies.; à rapprocher du fr.
altératif « qui donne soif (en parlant de médicament) » (1532,
Rabelais,
Pantagruel, 28, éd. Marty-Laveaux, t. 1, p. 352 : drogues... alteratiues), du lat. médiév.
alterativus, xiies.,
altératif*, empl. en pharmacopée.