ALLÉGEANCE2, subst. fém. Étymol. ET HIST. − 1. 1651 alligeance « (en Angleterre) engagement, fidélité au souverain » ( Abbrege des derniers mouvemens d'Angleterre, p. 14 ds Mack t. 1 1939, p. 76 a : Par la foy et alligeance); 1669 allégeance « id. » ( E. Chamberlayne, L'Estat present de l'Angleterre, éd. 1671, p. 288, ibid., p. 78 b); 2. 1928 allégeance « nationalité » ( Lar. 20e: L'Allemagne d'après la loi du 22 juillet 1913, autorisait la conservation de la nationalité allemande même en cas de naturalisation à l'étranger : le traité de Versailles − art. 278 − l'a obligée à abandonner cette théorie de l' allégeance).
1 empr. à l'angl. allegiance ( Brunot t. 6, 2 epart., fasc. 1, p. 1232; Gohin 1903, p. 328; Boulan 1934, p. 99; Bonn. 1920, p. 2; Mack. t. 1 1939, pp. 76, 78, 84, 210, 211; Barb. Infl. 1919, p. 6; Barb. ds Mod. Lang. R. t. 16, p. 138), attesté au sens de « lien, obligation, fidélité d'un sujet envers son souverain », dep. 1399 ( Langland, Richard The Redeless, I, 9, éd. Skeat. ds NED) , cf. Shakespeare ( Henr., VI, V, 1, 179, ibid. : Hast thou not sworne Allegeance unto me?). Angl. allegiance, dér. de l'a. fr. ligence, ligance, xiies. « état de celui qui est lié à son seigneur, qui lui a engagé sa foi », Wace, Brut, éd. Arnold, 14385, lui-même dér. de lige* ; sens 2, lorsque ensuite des étrangers purent acquérir la nationalité anglaise grâce au « Naturalization Act » de 1870, d'apr. FEW t. 18, un angl. * allegiance devint presque synon. de nationality bien que les dict. ( NED, DAE 1938) n'en fournissent pas d'attestation.
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