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ALIS, ISE, adj.
Étymol. ET HIST. − 1. Ca 1121 « serré, compact (de la pâte qui n'est pas levée) » (S. Brandan, 409, Michel ds Gdf. : Pain lur portet de sun pais, Grant e mult blanz, guasteus alis); 1240 judéo-fr. alize, synon. de azyme « (pain) sans levain » (J. Ben Simson, Gloss. hebr. fr. du XIIIes., Gen., XIX, 3 ds Levy Trésor 1964); encore au xvies., Palissy ds Gdf.; actuell. dans dial. du Centre et de l'Ouest (Vienne, Vendée, Deux-Sèvres, d'apr. Lalanne, Gloss. poitevin, Anjou, Verr.-On. 1908, cf. FEW t. 1, s.v. allisus); can. ds G. Dulong, Fonds can.; 2. ca 1190 « uni, poli, lisse (d'une chose) » (Beroul, Rom. de Tristan, éd. Muret, 922 ds T.-L. : pierre alise); fin xiie-début xiiies. « délicat, fin (d'une pers.) » (Roum. d'Alix, fo21 c, Michelant ds Gdf. : Filotes estoit lons, ce provons nous lisant, Et alis chevaliers, mais plus bel ne demant); vx lang. ds Ac. Compl. 1842. Prob. du lat. alisum « sans levain », attesté au xes. ds Goetz, Corp. gloss. lat., III, 597 : azima, id est alisum [azimus, même sens, dep. Scribonius Largus, Compositionum liber, 123 ds TLL s.v., 1645, 63]. L'identification de ce lat. alisum avec le part. passé de allidere « heurter, frapper » (dep. Accius, Trag., 34, ibid., 1678, 30) sans doute p. allus. à une certaine manière de fabriquer le pain, acceptable du point de vue sém., fait cependant difficulté car il est surprenant que dès le xes., on écrive alisum pour allisum; A. Thomas ds Romania, t. 38, p. 359. − Peut-être à rapprocher du gr. α ̔ λ η ́ ς « compact ».