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ALIBORON, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − Maistre Aliborum, Aliboron. 1. 1440 « personnage habile à tout faire » (Procès de Gilles de Rais ds DG : Il fera venir maistre Aliborum); 2. xves. « ignorant, sot » (Martin Le Franc, Champion des Dames, Thomas, p. 10, d'apr. G. Tilander, Maître Aliboron ds St. Neophilol., t. 19, p. 170 : Tu es bien maistre Aliborum [bien sot] Si tu ne crois qu'il se puist faire); 3. 1654 « âne » (J. F. Sarasin, Œuvres, II, p. 60, ibid. : Ma sotane est Maistre Aliboron car la sotane a sot Asne appartient). Popularisé par La Fontaine (Fables, I, 13). Très prob. tiré de l'a. fr. aliboron, nom de plante (Renart, 19307, Meon ds Gdf.), fr. hellebore*, empr. au lat. helleborus, lui-même empr. au gr. Cette plante, considérée comme un remède universel, dut être associée au nom maistre pour désigner les médecins, puis, par évolution normale aux sav. et hommes habiles à tout faire, exactement ceux qui se mêlent de tout sans rien faire d'utile. (FEW, Bl.-W.5, EWFS2, Tilander ds St. Neophilol., t. 19, pp. 169-183). − Une autre hyp. fait naître Aliboron d'un contresens commis par l'Irl. Jean Scot, ixes., qui dans son commentaire sur Martianus Capella, interpréta le nom de plante elleboro, comme le nom d'un philosophe de la même secte que Carnéade (Thomas, Maître Aliboron, Paris, 1929). − Une 3ehyp. fait de Aliboron la transposition du nom du philosophe ar. Al-biruni [M. Devic, Dict. étymol. des mots d'orig. orientale, 1876; Lok. 1927, Dauzat 1968, 1rehyp.]. Ces 2 dernières hyp. n'expliquent pas l'évolution sém. de « philosophe » à « personnage qui sait tout et ne fait rien », « âne ».