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ALEXANDRIN2, INE, adj. et subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. 1411-1432 adj. rime alexandrine « vers de douze syllabes » (Règles de la seconde rhétorique, éd. E. Langlois [Recueil d'arts de seconde rhétorique, Paris, 1902, pp. 28-29] cité par Knud Togeby, Hist. de l'alexandrin fr. ds Immanence et structure, recueil d'articles publ. à l'occasion du 50eanniversaire de K. Togeby, Copenhague, 1968, R. rom. nospéc. 2, p. 225 : Rime alexandrine, pour faire rommans, est pour le present de douze silabes chascune ligne en son masculin et de XIII ou feminin, et sont a ceste exemple : « Seignors, or faites pais, pour Dieu le roy divin »... Après sont aultres diz faiz de ceste rime alexandrine, et en fait on tout communement diz de Vies de sains, ou aucuns traitiez d'amours, et se mettent 4 et 4, a l'exemple du Testament maistre Jehan de Meun, et ausi de la Vie Florence de Romme et de saint Alexis); 1432 ligne alexandrine (Baudet Herenc, Doctrinal de la seconde rhétorique, cité par E. Langlois, op. cit., pp. 28-29, ibid. : Cy s'ensuivent les tailles de lignes alexandrines. Et sont dittes lignes alexandrines pour ce que une ligne des fais du roy Alexandre fu fait de ceste taille); 2. 1611 subst. (Cotgr. : Alexandrin. A verse of 12, or 13 sillables). Dér. du nom d'Alexandre le Grand, le dodécasyllabe étant utilisé ds le Roman d'Alexandre (fin xiie-début xiiies.). Bien que l'alexandrin ait été antérieurement utilisé − en fr. dès 1120-1150 ds Li ver del Juïse et av. 1150 ds la Chanson d'Antioche et ses 2 suites la Chanson de Jérusalem et les Chétifs − en prov. dès 1130-1145 ds la Canso d'Antiocha, le nom d'alexandrin est issu du Roman d'Alexandre, car c'est le seul ouvrage où le dodécasyllabe s'emploie avec des rimes plates, les alexandrins rimant deux par deux [dans les chansons de geste les alexandrins sont groupés en laisses, dans les poèmes relig. en strophes, surtout en quatrains], d'apr. Togeby, op. cit., p. 226; voir aussi Porter ds Mod. Lang. Notes, t. 51, pp. 528-535.