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ALE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. I.− Ca 1223 ale « sorte de bière faite avec peu de houblon » (G. Coinci, Mir. ND selon FEW t. 151, s.v. ale); ca 1280 id. « id. » (Registre aux Bans municipaux, cité par Giry, Hist. de Saint-Omer, p. 517 ds Bonn. 1920, p. 175 : Nus brasseres d'ale ne puet metre en s'ale autre chose ke blei, avoine et orge). II.− 1701 aile « id. » (Fur. : Aile [...] C'est un mot qui vient de l'Anglois ale, et qui est en usage à Paris. La première syllabe se prononce un peu long. C'est une sorte de bierre Angloise, qui se fait sans houblon, et qui est plus forte et plus chargée que la biere ordinaire). Alors que le fr. ale subsiste encore au xxes., le fr. aile semble disparaître vers la fin du xixes.; il est encore signalé en 1898 ds le Nouv. Lar. ill. mais dès 1835 on relève ds L. Platt, Dict. critique et raisonné du lang. vicieux ou réputé vicieux : locut. vic. : Boire de l'aile; locut. corr. Boire de l'ale (Sorte de bière). I emprunté au m. néerl. ale « sorte de bière douce », attesté ds Verdam 1964. L'hyp. d'un empr. à l'angl. est moins vraisemblable étant donné que les attest. les plus anc. se rencontrent ds G. Coincy, originaire de la région de Soissons, et en pic. (St-Omer). À noter aussi l'empr. parallèle, au xiiies. également, du m. néerl. goedale « bonne bière », entré en pic. et autres dial. du Nord sous la forme a. fr. godale (voir T.-L., s.v.) qui, par la suite, a pris le sens de « mauvaise bière »; II est emprunté à l'angl. ale, prononc. e:l « liqueur capiteuse, obtenue à partir de la fermentation d'une infusion de malt parfumée de divers ingrédients selon les époques », attestée en ce sens dep. ca 940. (Saxon Leechdoms, wortcunning and starcraft of Early England, II. 268 ds NED).