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AJONC, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1280 bot. agon « arbrisseau épineux à fleurs jaunes » (Liv. rouge, p. 313, Bibl. Chart. ds Gdf. Compl. : Ubicumque barbe et feuture sive les agonz); 1389 ajonc « id. » (Chasse de Gast. Phebus, ibid.). Orig. obsc. Remonte prob. à un dér. préroman *ajaugone du rad. *ajauga (Dauzat 1968, EWFS2, Cor. t. 2 1955, s.v. gayuba). Ce rad. expliquerait à côté de ajonc, la forme ajou au xiiies. (ds Gdf.; latinisée en adjotum, cf. Du Cange s.v.). Les formes dial. de tout l'ouest de la France (type jaugue, yaugue, ayaúgo en Gironde et au nord des Landes, jôghe en Charente-Inférieure, ajaillon en Poitou, jeyon, jeyan, jian en Bas-Maine, jeyon dans l'Orne, jion en Haut-Maine, Sarthe, Mayenne, en Bretagne et Normandie) peuvent alors s'expliquer, soit par le rad., soit par son dér. Apr. métathèse ce rad. devenu *(a)gajúa expliquerait les formes esp. : cast. gayuba « raisin d'ours », andalou gayomba « genêt odorant », hispano-ar. bayúnb « houx » (Cor. loc. cit.). Il n'est donc pas nécessaire, comme le fait REW3(s.v. *jauga) de partir pour le fr. d'une forme fr. de l'Ouest *joue devenue la joue, puis, avec fausse syncope de l'article, ajou, puis ajon(c), d'autant que la nasalisation n'est pas expliquée. Le rad. préroman *(a)gab-on proposé par J. Hubschmid (Z. rom. Philol. t. 71, p. 242 et Thesaurus Praeromanicus, 1965, fasc. 2, p. 120) et Bl.-W.5n'explique pas le -j- des formes fr. Voir aussi FEW t. 21, p. 105.