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AFFOLER2, verbe trans.
Étymol. ET HIST. I.− 1. a) 1160-1174 au propre « blesser gravement » (Wace, Rou, éd. Andresen, 3949 ds T.-L. : Dolenz est que Richart nen est morz u tüez Ne de sun cors nen est malmis ne afolez); 1165-1170 « id. » (peut-être « tuer »?) (Benoit de Ste Maure, Roman de Troie, éd. Constans, 9158, ibid. : cent mille saietes volent Que maint bon chevalier afolent). − 1771, Trév.; considéré comme vx mot dep. Fur. 1690; b) fin xiiie-début xives. au fig. « nuire à, léser » (Ysopet, I, fab. XIV, Robert ds Gdf. : Malle langue, par sa parole, Tout le monde engine et afole); utilisé dans la lang. de l'amour au sens de « blesser », il est qualifié de vx et comique par Rich. t. 1 1680; 2. début xiiies. « tuer » (Girard de Vienne ds Le Roman de Fierabras, éd. Bekker, 553 ds T.-L. : Kant ot Antone ocis et afolé). − xvies. ds Hug. II.− 1. 1174 « rendre fou » (B. de Ste More, Chronique, II, 23529 ds Gdf. Compl. : Qu'est-ce dunt tu nos aparoles? Tot apertement nos afoles); 2. 1690 mar. aiguille affolée (Fur. : En termes de Marine, on appelle une boussole ou une aiguille affolé[sic] celle qui est défectueuse, ou mal touchée, qui indique mal le Nord); 1863 id. affoler (Littré : Affoler [...] En termes de marine, déranger l'aiguille aimantée). I dér. de l'a. fr. foler « opprimer, maltraiter » (Rou ds T.-L.) « estropier, mutiler » (1250 ds Gdf.), du lat. vulg. fullare (fouler*); II dér. de fol (fou*), II 2 spéc. au sens de « mauvais, vicieux ». Il semble que des interférences entre I et II se soient produites au cours du temps, notamment dans le vocab. de l'amour cf. DG qui rattache le sens I au sens II comme une ext., maintenant vieillie, au sens de « mettre en fâcheux état ».