AFFECTATION3, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. 1413 dr. « attribution » (6 juillet 1413,
Ord., X, 155 ds
Gdf. Compl. : Qu'elles ne puissent estre a aucuns d'eux preferees en l'
affectation de plusieurs benefices);
2. 1548 « désir, recherche » (
Rabelais,
Quart Livre, nouv. prol.,
ibid. : Le tresbon Dieu congneut sa syncere et mediocre
affectation), sens vieilli;
3. 1611 « action d'adopter, de feindre une manière d'être ou d'agir » (
Cotgr. :
Affectation : over-curious imitation; a foolish desire, or following of, what one hath not, or is not, by nature).
Empr. au lat.
affectatio, au sens 2, synon. de
studium en lat. impérial :
Sen.,
Epist., 89, 4 ds
TLL s.v., 1176, 1 : philosophia sapientiae amor est et adfectatio; devenu péj. à partir de Quintilien qui l'emploie très fréquemment, ainsi :
Inst., 12, 10, 40,
ibid., 1176, 26 : Quidquid huc sit adiectum, id esse adfectationis et ambitiosae in loquendo iactantiae; 1 seulement en lat. médiév. jur. : fin
xes.-début
xiiies.,
Chart. Naumburgenses, 143 ds
Mittellat. W. s.v., 348, 21 : nostre affectationi idoneos adhibuimus testes; attesté aussi au sens de « acte de transport », terme jur. ds
Nierm. t. 1 1954-58,
s.v.