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ADMINISTRATION, subst. fém.
Étymol. ET HIST. I.− 1. 2emoitié xies. Amenestraison « portion servie à table » (Darmesteter et Blondheim, Gloses fr. dans comment. talmud. de Raschi, Bibl. des Hautes Ét., fasc. 254, p. 3, no37, Glose de Raschi sur texte de Berakot), attest. isolée; 2. 1541 administration « ce qui donne, qui a tel effet » (Calvin, Inst. chrét., éd. Lefranc, Chastellain, Pannier, III, p. 177 ds Hug. : A un mesme sens reviennent aussi ces sentences : que la Loy est survenue, à fin d'augmenter le peché : et pourtant qu'elle est administration de mort, laquelle produyt l'ire de Dieu, et nous meurtrit). II.− 1. fin xiie-début xiiies. aministration « action de s'occuper de, de se livrer à (qqc.) » (Trad. des « Moralia in Job » ds Dial. Grég., éd. Förster, p. 327 : Et se li aministrations de ces mimes choses [les temporeiz choses] lur [az maluaises penses] est doneie... siwent ces fuianz temporeiz choses par cuers d'entencion); 2. 2emoitié xiiies. « action de gérer (bien privé) » aministration (Digestes, ms. Montp., fol. 156d ds Gdf. Compl. : Il a franche aministration de son pecule); 1783 administration « id. (biens, affaires publics) » (Mercier, Tabl. de Paris, VIII, p. 351 : Quand on écrit en face de ces montagnes, le « censeur royal » n'y empêche point d'être le censeur des administrations vicieuses et de marquer au front les ennemis de l'humanité ou de la liberté publique); d'où 3. p. méton., 1787 administration de département « corps constitué chargé d'administrer un département » (supra) et 1790, 20 déc. « ensemble des personnes chargées d'administrer » (Mirabeau, Disc. ds Brunot t. 9, p. 1018); 4. 1794 administration publique « fonction publique » (supra). Empr. au lat. administratio, au sens II 1, synon. de curare, dep. Cicéron, Inv., 2, 163 ds TLL s.v., 729, 56 : magnificentia est rerum magnarum et excelsarum... cogitatio atque administratio; cf. 840-43, Walhafrid Strabo, Exord., 28 ds Mittellat. W. s.v., 208, 16 : ut sacerdotes... liberiores fiant ad... doctrinae amministrationem; au sens II 2 (biens privés) dep. Cic.; Sén., Dial., 11, 17, 2 ds TLL, ibid., 730, 38 : administratio patrimonii; cf. 1235-1273, Chart. Tirolenses notarior., I, 90 ds Mittellat. W., ibid., 207, 37 : pro tutella et amministracione bonorum; (affaires publiques) dep. Rhét. Her., 3, 2, 3 ds TLL, ibid., 729, 67 : de administratione rei publicae scribere; cf. 1258, Chart. select., éd. Keutgen, 147 ds Mittellat. W., ibid., 207, 30 : de mala amministratione magistrorum civium populus coloniensis multipliciter est conquestus; à remarquer qu'en ce sens II 2 amenistration est en m. fr. concurrencé par menistration (ainsi J. Molinet, Chron., CLXXXII, éd. Buchon ds Gdf. s.v. ministracion : se aulcuns ayans eu administration de nos deniers, de nostre dit fils, ou d'aulcunes villes, chastellenies, terres ou pays d'iceulx, se fusissent mesuses en leur dicte ministration) bien que lat. ministratio soit réservé au service divin, voir TLL et Blaise s.v.; II 4, synon. de munus, dep. Tacite, Agr., 19 ds TLL, ibid., 730, 26; cf. ca 410, Notitia dignitatum impartib. orient., 18, 4, ibid., 730, 32 : dignitatum et amministrationum notitia. I attesté seulement en lat. médiév. (où il dérive directement de administrare « servir, fournir »; voir administrer), sens propre : début xie-xiies., Epist. Wormatienses, I, 10 ds Mittellat. W. s.v., 206, 56 : administratio alimentorum; d'où I 1; I 2 emploi fig. à partir de « fournir ». Formes adaptées aministration, amministracion, admenistracion (voir Gdf. Compl.); cf. lat. amministratio, admenestratio ds TLL s.v., 729, 47, 48 et aministracio, aministratio ds Mittellat. W. s.v., 206, 48-50.