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ACHARNER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. Emploi fig. a) ca 1170 part. passé adjectivé, acharné sor « qui s'attaque violemment à (qqn dans un combat) » (B. de Sainte Maure, Chron. ducs de Norm., éd. Fahlin, 29 556 : Poi lor duroent les meslees, Sor eus esteient [les femmes] acharnees); b) 1240-1280 réfl. « s'attacher passionnément à (d'une pers.) » (B. de Condé, Dits, Le ver de la char, 16, I, 148 ds T.-L. compl. : Il n'est si biele carneure D'oume né de feme carnel C'aprés ton mors s'i acarne el [la Mort personnifiée] Que li vier qui de la char naissent [jeu de mot avec char]); c) 1409 « exciter, irriter (qqn contre qqn) » (Bouciquaut, Livre des faits de Jean de Maingre dit Bouciquaut, II, 20 ds Gdf. Compl. : Tant estoit sur eulx acharné); 2. sens propre 1352-1361 part. passé adjectivé, vén. « auquel on a donné le goût de la chair » (Jeh. Le Bel, Chron., éd. Polain, 1, 106 ds Quem. t. 1 1959 : Par chiens et limiers pour ce affaitiez et acharnez); 1394 réfl. « se mettre en appétit de chair (des chiens) » vén. (Hardouin, Trés vén., éd. Michelant, 860 ds T.-L. : lesserér... Tous vos chiens a celuy cerf prendre, Qui tretout le devoreront Et par ainsi s'acharneront). − 1771, Trév.; xvies. « garnir de chair » (Ronsard, Voyage d'Hercueil, var (v. 465) ds Hug. : Ces corbeilles Achernon de jambons gras, De pastez, de pain d'epices, De saussisses, De boudins, de cervelas), spécialisé très vite comme terme de vén. et fauconn. (Nicot 1606, Fur. 1690). Dér. de chair*; préf. a-1*, dés. -er.